Ma journée avait été assez chargée. En tant que serveuse, je ne chaumais pas. Il y avait toujours quelque chose à faire que se soit servir des clients, prendre une commande ou bien débarrasser les tables. Ce job n'était pas ce que je préférais faire mais il me permettait d'avoir tout de même un revenu. En parallèle je ne cessais de chercher du travail dans le journalisme. Mes recherches n'avaient pas encore abouties à quelque chose de bien concret mais je ne baissais pas les bras. Et puis, en fait, peut-être que les choses allaient s'arranger pour moi après tout. Depuis quelques temps, j'espérais que la chance allait enfin me sourire. En effet, j'avais fait dernièrement, une interview très importante, celle de Kévin Carter. Cette session que tout le monde s'arrachait m'avait été accordée et diffusée aussitôt sur le net. J'espérais donc que des personnes influentes du milieu la verraient et me contacteraient par la suite pour m’embaucher.

Bref, j'avais eu encore une rude journée entre mon travail que j'espérais transitoire et mes recherches pour devenir journaliste. Alors j'avais besoin de me détendre et de passer un bon moment en bonne compagnie. Pour cela, quoi de mieux que mon petit ami. En effet, en lui donnant cette interview, Kévin et moi avions eu un bon feeling. De façon évidente à nos yeux, nous avions alors fini par nous mettre ensemble. C'est ainsi, que moi, petite française paumée et sans réel job, je me retrouvais à sortir avec une star naissante de l'équipe de football américain de New York.

Finalement, ayant sa clé d'appartement, je décidais d'y aller. Je ne savais pas s'il serait là ou non mais je l'attendrais dans tous les cas. Je voulais me sentir reposer ce soir et cela se faire dans les bras de mon petit ami. Arrivant dans l'immeuble de la 5ème Avenue, je ne pouvais qu'être subjuguée. J'étais déjà venue plusieurs fois mais je ne cessais d'être impressionnée. Pour ma part, j'avais longtemps eu une chambre de dortoir à l'université et maintenant, j'habitais dans un simple appartement. En entrant donc dans celui de Kévin, toujours autant époustouflée, je remarquai qu'il était absent. Il devait être sûrement à un entraînement ou bien à des affaires concernant la promotion de son équipe. Bref, voyant l'heure avancée, je décidai de m'occuper en cuisinant.

Française, je tenais ici à la réponse de bonne cuisinière. Fouillant dans les placards en faisant comme chez moi, je cherchais de quoi faire un bon plat. en voyant pas ce qui me convenait, je partis au petit supermarché le plus proche dans ma petit voiture. Cela ne me prit que très peu de temps. Dès que je revins donc à l'appart, je me mis au travail. Finalement, alors que travaillait ma viande et que je coupais les champignons, j'entendis quelqu'un rentré. Je me doutais qu'il s'agissait de Kévin alors je l'interpellai de la cuisine sans me retourner. Quelques instants plus tard, je sentis ses bras m'enlacer et aussitôt, je me sentis libérée, joyeuse. Tendant ma joue, il m'y déposa un baiser avant de regarder mon repas par dessus l'épaule. « Je ne sais si tu connais, ni si tu vas apprécier... » Commençai-je à lui répondre « C'est un plat français que ma mère faisait souvent. Ça s'appelle des escalopes à la normande. ». En effet, ce plat me rappelait la France d'où j'étais originaire. J'aimais mon pays et surtout sa cuisine. Et cuisiner ce genre de plat, me faisait un peu revenir là-bas.

Je me retournait alors face à Kévin tandis qu'il me tenait encore dans ses bras. Nos regards étaient plongés l'un dans l'autre. J'aimais me sentir ainsi, je voulais que ces moments durent au maximum. Je profitais de chaque détail. Pour parfaire ce beau moment, je dis instinctivement en français « Je t'aime » et sur ces mots, je l'embrassais tendrement. Je savais que nous n'étions pas ensemble depuis très longtemps mais je sentais que je l'aimais. C'était un amour naissant mais je savais que ce serait fort. Pour ce qui est de mes mots en français. Il m'arrivait régulièrement de lui parler dans ma langue natale à ces instants. C'était naturel et à ces moments, je ne pensais pas en anglais, les mots me venaient plus aisément en français. Je ne savais pas si ça le gênait ou bien lui plaisait mais je ne pouvais m'en empêcher. De plus, j'étais fière de ma langue D'ailleurs, cela ne m'énervait pas d'entendre dire que je parlais toujours anglais avec un accent français. Je ne voulais pas le perdre cet accent car c'était ce que je suis.

Ses mots dans un français incertains me firent grandement plaisir. C'était touchant de voir qu'il essayait de retenir certaines petites choses que je lui disais de temps à autre. Son incertitude en était d'ailleurs vraiment craquante et je fondis à l'entendre si peu sûr de lui. Je ne savais pas si ces mots étaient aussi forts que les miens mais ils me touchaient déjà tellement. Chacun avançait à son rythme et jamais je ne le pousserais à voir comme moi. Pour ma part, j'étais certaine ou tout comme des sentiments que je ressentais. Mais peut-être que lui ne pouvais mettre encore ces mots sur ses sentiments. Je savais que nous ressentions tous deux quelques choses, donc j'étais consciente que mes attentes ne seraient certainement pas vaines. Ainsi, je pouvais me permettre de l'attendre, d'attendre qu'il s'ouvre entièrement à moi. Pour le moment, nous étions bien comme nous nous trouvions et je ne voulais pas perturber cet équilibre. Je savais que les choses se feraient au fur et à mesure.

Alors que nous étions en train de nous embrasser amoureusement, une sonnerie de téléphone vint rompre ce moment. Sur le coup, une vague m'envahit et je maudis aussitôt cet appareil. Nous coupant dans notre élan, Kévin décrocha et partit loin de moi. Cela me rendit une sensation étrange mais je le laissai vaquer à ses occupations tandis que je continuais à cuisiner. Mon plat serait bientôt prêt, je devais m'attaquer à la cuisson. En fond, j'entendais Kévin parler. À sa voix, je sentais que cela n'avait rien d'une conversation triste mais plutôt qu'il semblait réjoui. Je l'entendis revenir dans la cuisine tandis qu'il m'enlaça aussitôt une nouvelle fois. Heureux comme jamais, il m'annonçait avec une grande joie sa titularisation pour le match de week-end. C'était une super bonne nouvelle et j'étais ravie qu'il accède enfin à ce titre. Cependant, ses bisous posés dans mon cou me firent presque perdre le fil de ma pensée à ce sujet. Me retournant une nouvelle fois sans me défaire de son étreinte, je lui faisais face. Avant qu'il ne m'embrasse avec tendresse, j'eus le temps d'ajouter. « Et comment que je serais là ! Je ne raterais ça pour rien au monde. ». Certes, je ne connaissais pas grand chose à ce sport surtout qu'en France il n'est pas très répandu. Néanmoins, pour Kévin, je tentais de m'y attarder un peu plus. Après tout, il avait bien voulu m'accorder cette interview pour lancer ma carrière, alors je devais le soutenir dans son sport. C'était ce qui le passionnait, ce qu'il aimait. Alors, puisque je l'aimais, il me fallait bien apprendre à apprécier le football américain.

Sa joie se ressentait tellement dans ses baisers que j'avais à peine le temps de reprendre ma respiration. Cette satisfaction débordante me montait à la tête mais loin d'en être déçue, j'étais au contraire vraiment ravie. Blottie dans ses bras puissants, mes lèvres couvertes de baisers plus tendres les uns que les autres, je ne rêvais pas mieux . Mes espérances du moment étaient comblées. Après quelques instants, il fallait bien que je retourne à ma cuisine pour ne pas laisser trop cuire mes escalopes. Pendant cette cuisson, j'avais commencé à préparer un fond de pâte à crêpes pour le dessert... Encore quelque chose de français bien qu'il y ait les pancakes ici. Regardant mes préparations, Kévin me complimenta et me proposa son aide. Avant que je n'ai pu le guider, il commença à s'affairer sur le plan de travail. « Attend chéri... » lui dis-je en lui prenant une main voulant éviter les dégâts. Sortant une poêle d'un placard, je la lui tendis et ajoutai « Tu va faire cuire les crêpes, je pense que tu sais faire. ». Lui approchant le récipient avec la pâte, je me mettais sur la pointe des pieds pour lui déposer une bisou furtif sur la joue. Tandis qu'il s'occupait à ça, je finissais ma sauce et mes champignons pour la viande. Quand tout fut parfait, je déposais le tout sur des assiettes avant de retourner mon attention vers Kévin. En le regardant, je pouvais voir qu'il avait eu du mal à faire sauter les crêpes dans un premier temps mais qu'alors qu'il arrivait à la fin, il avait pris le coup de main.

Nous passâmes alors à table. Avant d'entamer mon assiette, je laissais le plaisir à mon petit ami de goûter en premier. J'espérais que j'avais réussi ma recette car après tout ce serait à moitié un sacrilège de l'avoir raté ! Au sourire de Kévin, je présumais que ça avait l'air bon. Goûtant à mon tour, j'étais plutôt fière de moi même si certains points restaient certainement à améliorer. Je ne pouvais m'empêcher de soulever ces points, j'étais du genre perfectionniste alors j'étais très critique envers moi-même. Cependant, j'étais soulagée de ne pas avoir rater ce plat. Après plusieurs compliments de la part de Kévin, on entama une conversation à propos de sa titularisation car après tout c'était une importante nouvelle. J'étais heureuse pour lui et je lui montrais. Ramenant à table les crêpes encore un peu chaude, je rapportai également du chocolat liquide et du sucre. La garniture ne serait pas très variée mais après tout, les crêpes c'est aussi excellent quand ça reste simple. Finissant donc notre repas, je dis avec un large sourire et m'approchant de lui « J'espère que tu as aimé. Ce n'était pas fait exprès mais ça fête en quelque sorte la bonne nouvelle que tu viens d'apprendre ! ».

Je ne savais pas quoi faire, je n'étais pas doué en cuisine. Je me retrouvais complétement perdu, je m'apprêtais à faire quelque chose et puis en fait ne le faisait pas ne sachant plus du tout quoi faire de mes dix doigts. Elle me donnait une poêle et un petit saladier avec un contenu que je connaissais, au moins ça tout de même. J'en répandais sur la poêle et attendais que ça chauffe puis tentais de la lancer pour la faire retourner, mais ce fut un échec cuisant, elle fut réceptionné pliée et sur le rebord de la poêle. Je me débrouillais comme un imbécile, et faisais sûrement honte à toute ma famille, ma mère notamment qui cuisinait de plats pour des dizaines de personnes en quelques coups de mains. Je retentais plusieurs fois l'expérience, mais ce fut seulement après quelques crêpes complétement difformes que je réussissais tout fier. Je regardais Lou d'un air victorieux comme si j'avais déplacé des montagnes, ça la fit bien rire. Puis une fois la cuisine terminée, on se mettait à table, l'odeur et l'aspect réveillait une faim d'ogre en moi, une faim qu'il fallait rassasier sans quoi je ne tiendrais pas une nuit sans ouvrir l’œil. Je souhaitais un bon appétit à Lou et mettais en bouche un morceau de viande blanche, avec quelques champignons et de la sauce. Je fermais les yeux, perplexe puis ce fut un soupir de soulagement qui sortait de ma bouche. Je la regardais et l'informais : «C'est délicieux chérie ! Super bon!» Puis reprenais une bouchée, et une autre, dévorant tout en savourant chaque bouchées...

On parlait de tout et de rien, puis de cet appel, lui énonçant que le coach m'avait félicitait pour ses dernières semaines où je m'étais bien représenté aux entraînements. J'étais resté sérieux depuis mon arrivée, je donnais tout aux entraînements et faisais ce que l'on me demandait. Je récoltais ce soir les fruits de mon travail, et un résultat plus que satisfaisant. Le repas avait été délicieux, et j'adorais tout le plat, les morceaux de dindes, les champignons, la sauce crémeuse. Un délice certes mais ce qui arrivait était d'autant plus gourmand. Lou avait déjà finie et ramenait les crêpes, du chocolat liquide et du sucre en poudre. Rien de diététique, mais c'était tellement bon. Je la laissais se servir et attaquais juste après elle. Je prenais une crêpe différente à chaque fois avec une garniture totalement différente, mais le régal était le même. A la fin du repas, elle m'annonçait que le dessert gourmand était pour fêter cette bonne nouvelle que j'avais reçu. Ça me faisait plaisir et chaud au cœur qu'elle s'investisse dans ce que je faisais, non pas uniquement par les actes mais par les sentiments, elle était contente pour moi et fière de moi, je pouvais le sentir d'ici. Je répondais en contournant la table pour m'approcher d'elle: «J'ai adoré, merci! Je t'aime.» Puis me décidais à l'embrasser amoureusement en la prenant dans mes bras. Je m'étais décidé à le dire, et ne le regrettais absolument pas, j'en étais même ... fier!

L'entraînement de ce soir m'avait épuisé, et après ces doux baisers je me mis à débarrasser rapidement la table pour pouvoir ensuite aller me coucher. Une fois tout dans le lave vaisselle, je grimpais les escaliers rapidement et me retrouvais à l'étage, puis allais vers ma chambre, enfin, NOTRE chambre! Là, j'allais dans la salle de bain où elle y était déjà et je me brossais les dents à côté d'elle, puis une fois cela fait. Je la laissais seule, sans doute pour se démaquiller, se changer ou je ne sais quoi. Une fois mes bijoux enlevés, ma montre enlevée, mon portable retiré des poches, je commençais à me déshabiller sur le bord du lit dos à la salle de bain. Je ne laissais comme vêtement que mon boxer noir et m'insérais sous les draps et la couverture puis me mis à regarder le site de l'équipe sur internet via l'Iphone. Soudain, je sentais Lou me rejoindre dans le lit, j'éteignais donc la lumière et posais le téléphone sur le chevet de mon côté. Et me retournais vers elle, la prenant dans mes bras, se blottissant contre mon torse nu. «Je t'aime...» Lui répétais-je. Puis caressais son corps tout en embrassant son front pour enfin me diriger vers ses lèvres alors que je sentais sa main se poser contre ma joue. Je la rapprochais alors de moi tandis que les baisers furent de plus en plus langoureux..

Ses mots, je pouvais les entendre comme un écho résonnant en moi. J'avais eu peine à y croire pendant un millième de seconde mais à présent ils m'apparaissaient clairs et nets. Je devinais qu'il n'avait pas dit ça à la légère donc la véracité de ses propos me touchait bien plus. Je ne saurais comment définir mes émotions, mon état tout entier à ce moment là mais je n'en restais pas moins béate et de toute évidence conquise. Me prenant dans ses bras et m'embrassant, l'instant m'apparut tout simplement magnifique. Un moment en or si fragile, peut-être éphémère mais tellement scintillant de beauté ! Sous ses baisers, mon visage s'étirait en un large sourire. Ça prise de conscience et sa décision m'allaient droit au coeur. J'en étais vraiment touchée et entièrement redevable de me faire cet honneur.

Finissant de débarasser la table à ma place, je pus minter à l'étage de ce grand à appartement pour me diriger vers sa chambre. J'y étais déjà venue mais plus rarement, je n'y avais pas dormi si souvent. M'engouffrant dans la salle de bain avec un sac à la main, j'entrepris de sortir toutes mes affaires et de commencer à me brosser les dents. Kévin me rejoigna rapidement dans mon initiative puis repartit dans la chambre pour se coucher. Je savais que ses entrainements l'épuisaient beaucoup, ce qui était après tout évident. Finissant de me préparer, soit de me démaquiller puis d'enfiler un débardeur et une culotte en guise de pyjama, je rangeais mes affaires et me dirigea sans trop de bruit vers le lit.

Mon petit ami s'affairait sur son Iphone tandis que je me glissais à ses côtés. Lorsqu'il me sentit près de lui, il posa son appareil et éteignit la lumière. Nous nous retrouvions alors dans la pénombre total et pour seul repère, Kévin. Je sentit d'ailleurs ce dernier venir se coller à moi, me prendre dans ses bras alors que je m'y blottisais entièrement. Je sentais la chaleur se dégageant de son torse contre mon corps. Totalement enfouie au creux de lui je faillis ne pas entendre ses paroles. Et quel malheur aurait été cela ! Pour la deuxième fois de la soirée, et même pour la deuxième fois tout simplement, j'entendais mon chéri prononcé ces mots lourds de sens. Comment ne pas être aux anges ! Je fondais littéralement rien qu'au son de sa voix prononçant cette phrase. C'était presque une victoire mais je le vivais plus comme un bonheur partagé. Ouvrant les yeux, je m'apprêtais à chercher son regard quand l'obscurité me rappela l'impossibilité de la chose. La vue m'était retirée mais pas le toucher. Sentir sa présence sous mes mains, le long de mon corps, je pouvais transmettre des messages par ce simple biais.

M'embrassant sur le front et me rapprochant toujours un peu plus à lui, je posa une main sur son visage. Là, je cherchai ses lèvres et les trouvai sans peine. Nos baisers jusqu'à lors seulement tendres devinrent plus langoureux, plus intense. Comme si les mots prononcés par Kévin avait eu un pouvoir important, je sentais que nos attentions devenaient plus libre. Je sentais finalement prête pour tourner une nouvelle page de notre histoire. Avec Kévin, il nous était déjà arriver de dormir ensemble mais sans avoir tenter autre chose. Le sachant être une star naissante, j'avais eu un doute sur la véracité de ses sentiments. Avant de me lancer j'avais souhaité savoir si cela était réel ou non. Ainsi, en cet instant, je n'avais plus de doute. Je me sentais prête, je nous sentais prêts pour ça. Les gestes de mon petit ami restaient néanmoins réservés et je ressentais comme une incertitude émanant de lui. Je me doutais qu'il se demandait s'il pouvait poursuivre ou non. Même sans mots, je devinais que son corps tout entier me posait la question. Frôlant son échine puis laissant voyager mes caresses partout sur lui, j'ajoutai simplement mais explicitement et sensuellement « Oui... Vas-y... ». Je ponctuais ma phrase d'un nouveau baiser intense et lui mordillant gentiment la lèvre. En me montrant alors plus entreprenante, j'enclanchais lentement mais sûrement la vitesse supérieure pour notre relation.

Alors que je caressais son corps, je sentis que les mains de Kévin prirent alors plus de liberté mais toujours dans une certaine retenue. Cette attention était particulièrement touchante et appréciable. Cependant, alors que nos lèvres étaient captives les unes des autres, je sentis peu à peu que ses caresses atteignaient peu à peu mes fesses. Je me doutais que cette évolution lui faisait étrange et qu'il préférait y aller doucement pour ne pas me froisser en quelque sorte. Néanmoins, j'était bel et bien sincère, ce soir j'étais toute à lui. Il fallait que je montre que j'accepterais ces moindres attentions à mon égard. Abandonnant toute réflexion, je laissais simplement la tendresse me guider. Montant sensuellement ma jambe à la hauteur de sa hanche, je sentis l'une des mains de Kévin quitter mes fesses pour aller caresser ma cuisse. Ce geste banal se révélait pourtant très plaisant et excitant. Le contact de sa main sur ma peau nu réveilla une chaleur au plus profond de moi que je ne laisserais en aucun cas filer ce soir.

Lou était très séduisante dans cette tenue, et la sentir contre moi me rechauffait. Mes caresses se réduisaient a ses flancs uniquement n'osant pas la mettre mal a l'aise, je ne voulais pas qu'elle croit que c'etait juste pour son corps que j'étais là. Tout cela aurait été totalement faux, et puis je ne voulais prendre aucun risque de la perdre. Pourtant ce soir, je sentais que la soirée était totalement différente des autres. La soirée n'était pas la seule a être différente à dire vrai, les baisers étaient plus langoureux, nos corps plus chauds, nos coeurs battaient très vite, nos respiration devinrent haletante. Érait-ce ce soir que nous allions faire le pas? J'en avais envie mais hésitais toujours, la dernière chose au monde que je voulais était de la brusquer mais soudain, comme si mes pensées avaient traversés son esprit, comme si j'avais dis ma pensée à voix haute elle me répondait implicitement, que ce soit était le soir. Le soir où nous pourrions voir le sérieux avancement de notre relation, le soir où nous exprimerions notre amour, le soir de notre première fois. Je la sentais alors se rapprocher de moi et ses lèvres vinrent m'embrasser d'une façon très langoureuse, puis elle s'amusa à mordiller ma lèvre comme si c'était le signal de départ. Je sentais son souffle sur mon visage, humant son doux parfum, alors que mes mains caressaient toujours son flanc avec cependant des caresses plus prononcées. Puis les caresses vinrent se propager et atteindre ses fesses, je restais au dessus du sous-vêtement ne voulant toujours rien brusquer, et restais maître de la situation pour que tout cela soit romantique, et qu'on s'en souvienne en bien.

Mes mains sur ses fesses les caressant tendrement, je ne pouvais me résoudre a les quitter. Sa jambe vint lentement remonter le chemin qui la séparait de ma hanche, prenant une posture assez sensuelle. Je me collais encore un peu à elle, et ma main droite vint varesser sa jambe avec amour et plaisir. Plaisir de toucher sa peau, plaisir d'avoir ce moment si intime et privilegié, plaisir de sentir cette douce chaleur se propager en nous. Ma main parcourait sa peau avec le bout des doigts, faisant des allers et des retours, progressant toujours un petit peu plus a chaque fois. Ses fesses, sa hanche, sa cuisse, son mollet, et puis le haut de son pied, j'aimais tout ce que ma main pouvait rencontrer. Je revins sur sa douce cuisse pour coller nos corps l'un a l'autre, c'était bon de la sentir si proche, bon de partager ce plaisir durable avec elle. Nos baisers ne cessaient d'être langoureux, nos respirations continuaient d'accélérer, nos coeurs résonnaient par la vitesse de leurs battements, notre sang se consumant de chaleur, un feu se mit à nous animer. L'amour et l'envie prenait place, oubliant l'heure, le lieu, les projetd du lendemain, du surlendemain et de tous les jours qui viendront. Il n'y avait que le présent, elle et moi qui comptait. Je devenais de plus en plus entreprenant et commençais à la faire chavirer sur le dos, ma main remontant sa cuisse pour se loger sous son débardeur. Mes doigts se laissaient glisser le long de ses côtes, arrivant presque au niveau de la poitrine puis redescendaient vers ses fesses, ils reproduisaient ce schéma en allant cette fois jusque dans le dos.

Nos baisers continuaient d'accroître leur intensité, mes lèvres se séparant parfois des siennes pour se loger sous son menton, dans son cou, sur ses épaules, sur le haut de ses bras et bien même parfois sur le haut de sa poitrine qui dépassait de son débardeur. Je stoppais soudainement ce que je faisais, pour fixer Lou, tentant de trouver son regard, mon feont accollé au sien et nos respirations fortement audibles. Je balayais lentement une mèche de cheveux de son visage du bout des doigts, puis ces même doigts glissèrent jusqu'à ses lèvres, puis jusqu'au menton, au cou allant de nouveau se loger sur ses côtes. Notre respiration s'était calmée, on se fixait sans se voir puis nous reprîmes les baisers. Des baisers langoureux, oubliant quelques secondes notre désir ne pensant plus qu'à notre amour.. Mais bien vite, l'envie reprit le dessus et elle fit en sorte de se retrouver sur moi, a califourchon et enlevait son débardeur. Mes mains sur sa taille, elle revint se placer a mes côtés me laissant faire. Elle vint m'enlacer de ses bras et de sa jambe gauche. Mon torse collé a sa poitrine, elle pouvait sentir ma main trembler en remontant de son genou vers ses hanches, puis je caressais son ventre en laissant glisser mes doigts aléatoirement. Ma main ne remonta pas juqu'à sa poitrine, et revint se loger sur son flanc gauche pour finir sa course lentement sur ses fesses. Mes lèvres retrouvèrent dans l'obscurité les siennes, jouant sensuellement avec sa langue puis n'embrassais que sa lèvre inférieure. Ma main parcourait toujours ce chemin flanc - bas du dos en n'oubliant pas ses fesses. Qu'est-ce que j'aimais ses fesse, son corps, tout chez elle. Mes lèvres vinrent se déposer au creu de sa gorge avec tendresse, laissant a chaque fois un très léger coup de langue, jusqu'à arriver plus bas, au creu de sa poitrine, puis embrassais lentement un à un les seins majestueux de ma petite amie, je restais un peu de temps sur sa poitrine faisant grimper l'intensité du moment érotique et le désir chez ma partenaire.

Puis, je continuais de descendre donnant de légers et frissonnants coups de langues à chaque baiser déposé le long de son corps. J'étais en réalité sous les draps désormais, et mes lèvres avaient déjà dépassé le tissu et je remontais aprés avoir déposé plusieurs baisers sur le haut du seul sous-vêtement qui lui restait. Je sentais ses mains se poser sur mon torse lorsque mon visage vint se positionner juste au dessus du sien. L'envie, le plaisir et le désir m'avait envahit et commençait même à se materialiser corporellement. On s'embrassait soudainement avec fougue, oubliant toute la douceur ne pensant qu'au plaisir et au désir mutuel de s'unir. Je l'aimais et je ne pouvais plus lui montrer autrement que par l'acte. Les mots ne pouvaient plus suffire, les baisers, les caresses, plus rien ne pouvait représenter ce que je pouvais ressentir... Nos intimités brûlantes de désir se touchaient, ses mains parcouraient mon dos et mon torse tandis que ma main restait logée sur ses fesses et attirait tout le corps de la jeune femme à moi.

Tout comme ses mains, ses lèvres parcouraient mon corps dans le désordre. Quelque soit le contact que j'avais avec lui, mes sensations en étaient décuplées. Sentir ses doigts, sa bouche, son corps tout entier contre le mien réveillait en moi des émotions très intenses. J'avais l'impression qu'un feu me consumait toute entière. Me sentir y céder me remplissait d'un bonheur extrême à la hauteur de mon amour pour Kévin. Soudain, nous coupant dans notre élan, mon petit ami s'arrêta. Je sentis son front se poser contre le mien alors que nos respirations mêlées étaient le seul bruit de la pièce. Alors que les moments redevenaient peu à peu silencieux et plus posés, je ne m'attendais pas à sentir les doigts de Kévin sur mon visage. Ce frôlement me surprit et libéra un frisson agréable. Ce geste me révélait toute l'attention qu'il me portait. Touchée, je souriais dans le noir tandis que ses doigts après avoir glisser sur mes lèvres et mon sou se logeaient sur mon buste, en dessous de ma poitrine. Durant cet instant, je sentais comme une tension planer dans l'air. Révélatrice de notre désir, elle signifiait surtout beaucoup pour notre amour. Être à ses côtés ce soir symbolisait énormément et valait tous les mots. Toujours en respectant ce silence si précieux et si lourd de sens, nos lèvres retrouvèrent leur chemin.Captive de ses baisers, je profitais de cette tendresse qu'il me partageait

Cet instant de transition se termina pourtant bien vite puisqu'en quelques secondes, je me retrouvais à califourchon sur lui. Je l'aimais il n'y avait pas de doute et ce soir, je ne voulais que lui. J'enlevais alors mon débardeur que j'envoyais aussitôt sur le sol de la chambre. Me replaçant et ses cotés, je plaquais ma poitrine nue contre son torse brûlant.L'emprisonnant de mes bras et ma jambe, je ne voulais me défaire de lui. L'instant que nous partagions était bien trop beau pour le laisser filer. Plus certaine que jamais, je voulais réellement aller au bout. Il reprit ses caresses avec un léger tremblement qui me surprit. J'attribuais ça à l'émotion d'un tel acte mais aussi peut-être aux restes d'incertitude qui pouvait encore l'habiter. Seulement, ne m'attardant pas, je sentis que lui même essayait de passer outre tandis que ses mains remontaient subtilement vers mes seins. De là, il parcourut à nouveau chaque infime partie de moi. Scellant ses lèvres aux miennes, la sensualité de son baiser me fit fondre. Comme un jeu qu'il menait à perfection avec sa langue, je me sentais perdre mais je n'avais pas peur. Ce soir, perdre pieds pour lui ne m'effrayait pas, au contraire j'en était plus que satisfaite. Sensualité, érotisme devenaient alors les maîtres mots de nos échanges.

Le sentant descendre sur mon corps quasiment nu, à chacun de ses passages, Kévin laissait un baiser derrière lui. Plus il se rapprochait de mon intimité, plus cela m'électrisait. À chaque fois que ses lèvres touchaient ma peau nue, je ressentais comme une piqure de désir m'envouter. C'était fort, vivifiant. Il savait parfaitement stimuler mon plaisir et le garder aussi sous contrôle. Pour ma part, je m'abandonnais à ses attentions qui m'apparaissaient expertes. Avoir frôler de si près une partie si excitante, je lui montrais de tout mon corps que le passage à l'acte était imminent. Remontant à hauteur de mon visage, nous nous donnâmes alors un baiser empli d'une ardeur nouvelle. Je ressentis ceci comme un signal, un signe offrant toutes les libertés pour la suite. Mes mains se baladaient de son dos à son torse tandis qu'une main posée sur mes fesses m'attiraient fermement à lui. Passant une de mes cuisses sur la sienne, mes jambes se retrouvaient un peu plus écartées. Faisant glisser mon bras le long du sien jusqu'à atteindre sa main, je guidais cette dernière jusqu'à mon intimité. Pour lui montrer que j'acceptais alors ses caresses, je baissais mon dernier sous-vêtement et m'en extirpait avec agilité. Totalement nue à ses côtés, je ne sentais ni de malaise, ni de gêne. Cela s'imposait tout simplement à moi de façon naturelle. Alors que Kévin prenait quelques libertés avec mon clitoris, je sentis son majeur entrer en moi alors que ma respiration et mon rythme cardiaque s'accéléra. Mes mains remontaient alors à son visage, une posée sur sa joue, l'autre sur agrippée à sa nuque. Les pénétrations se faisaient plus facilement l'une après l'autre et j'en gémissait de joie. Plus les instants défilaient, plus je savais que Kévin satisfaisait mon plaisir charnel à son égard. Voulant lui rendre la pareille, je fis chuter mes mains jusqu'à sa ceinture. Trouvant le son boxer avec rapidité, je lui fis glisser et lui enlevai. Mes mains commencèrent alors à caresser son sexe durci. Pendant ces échanges de plaisir mutuel, je vins capturer à nouveau ses lèvres. J'aimais son corps mais sa bouche m'attirait tout particulièrement. Le contact de ses lèvres me semblaient si momentané que je préférais ne les quitter qu'un instant pour ne pas en perdre la délicatesse. D'ailleurs, traçant une ligne d'une multitude baiser jusqu'au creux de son cou, je pouvais me plonger corps et âme dans les effluves m'assaillant, mélange de son parfum et de son odeur corporelle. Chacun de mes sens étaient en alerte et captait tous les moindres détails. Je ne voulais rien laisser m'échapper, je voulais tout ressentir. Je le voulais lui.

Ma main glissait vers le bas ventre de Louise sans même que je fasse quoi que ce soit, je fus surpris par tant d'envie subitement. J'avais voulu aller tout doucement, peut-être aurais-je dû être davantage entreprenant, je me remettais ainsi quelques secondes en question, ayant peur de ne pas convenir à la perfection aux attentes de ma petite amie. Je sentais la chaleur émanant de son vagin, zone interdite que je convoitais tellement pour moi seul et que pourtant je n'osais pas prendre... C'était tellement beau, tellement romantique le fait qu'on ait attendu, et même si ce moment est parfait, je me résignais à me lancer vers l'avant, la peur au ventre que tout s'arrête d'un coup. Lou' me ramenait à la réalité en ôtant le morceau de tissu, puis en m'embrassant follement et langoureusement. Mes idées étaient toutes revenues d'un coup, le plaisir ! C'était ça la clé, le plaisir et puis l'amour aussi, deux choses que nous pouvions totalement combiner en cet instant, et si nous y parvenions ce moment serait bien plus que la perfection le permettrait. Ma main caressa la base de tout son plaisir sexuel, le bout de mes doigts effleuraient la partie érogène du sublime corps de Louise. Impossible de m'en lassais en sentant son rythme cardiaque s'envoler, sa respiration se brusquer, son corps s'embraser et ses gémissements me prouver l'accomplissement de ma tâche... Nos mouvements n'avaient rien de rapides, c'était tout au contraire fluide, lent, doux, sans pour autant lire l'incertitude. Je savais ce que je faisais, mais la lenteur de l'acte nous apportait étrangement plus de sensations que si je l'avais fais vite, peut-être était-ce l'amour qui jouait ce rôle. Oui ça devait être ça, voilà !

Les gémissements commençaient à ralentir, le plaisir devenant trop le même, quelques minutes s'étaient déjà écoulées ainsi, bien que le plaisir n'avait pas disparu attention. Mais il fallait changer son intensité, sa forme, sa localité... Je commençais à redevenir entreprenant ne quittant pas ses lèvres une seule seconde. Le plus grand de mes doigts vint caresser plus en aval de l'intimité. Mon majeur sentait la paroi de son sexe avec cette sensation chaude mais tout autant mouillée, j'étais maintenant sûr qu'elle avait envie de moi. Ça me donnait de l'assurance, je prenais encore plus de désir et d'envie d'aller plus loin. Je caressais d'abord l'orifice de cette zone convoitée puis y rentrais en partie mon doigt; En partie puis en totalité par la suite. Ses mains se trouvaient sur ma joue droite et sur ma nuque, je la regardais sans pour autant l'apercevoir. Je sentais sa respiration glisser sur l'échine de mon visage, elle était de plus en plus audible au fur et à mesure que le temps s'écoulait... Je lui avais donné du plaisir, et bien que ce n'était pas nécessaire elle s'aventurait à m'enlever également le seul vêtement qu'il me restait. Nous étions désormais totalement nu sous ces draps et sous cette couverture, nos corps brûlant se réchauffaient tout de même... Nos préliminaires mutuelles débutèrent lorsque Lou commençait à caresser mon sexe. Elle le fit avec beaucoup d'amour, beaucoup de tendresse et beaucoup d'envie ce qui rendait l'acte d'autant plus agréable et excitant.

On restait ainsi de longues minutes à nous caresser, rendant à l'autre le plaisir qu'on recevait, et ainsi on continuait de nous provoquer l'envie d'aller toujours plus loin, nos corps ne pouvant résister. Nos lèvres retournèrent se côtoyer et nous voilà reparti en éjectant de notre esprit tout ce qu'on faisait, laissant place qu'aux sentiments échangés. Nos corps se collaient encore un peu plus alors qu'on aurait pu croire que plus aurait été impossible, ses baisers vinrent jusqu'à la base de mon cou, embrassant pour ma part son front. Les caresses avaient cessé, ses cuisses vinrent s'écarter lorsque je passais littéralement au dessus d'elle... Une main sur sa hanche, caressant son corps jusqu'en dessous de la poitrine avant de repartir sur ses fesses répétant ce trajet. L'autre bras était accoudé près de la tête de Louise, et la main se perdait dans sa chevelure, caressant chaque partie qu'il pouvait atteindre. « J'ai envie de toi mon ange... » Lui dis-je d'une voix tremblante, en plongeant mon regard dans sa direction. Nos sexes se rapprochèrent, je sentais les mains de Lou s'agripper à mes fesses et mon dos alors que je la pénétrais enfin laissant échapper de sa bouche un cri de plaisir, tandis que ce fut comme un soupir de plaisir qui sortait de la mienne. En faisant l'amour, je n'avais jamais été aussi lentement que cette fois-ci, on ne s'embrassait pas, on sentait le souffle mutuel sur nos peaux. On déposait nos lèvres sur la peau de l'autre, un peu partout, ne visant en aucun cas les lèvres. Certes on déposait un long et doux baisers sur les lèvres de l'autre, mais c'était presque devenu rare. Entre chaque pénétration, il devait se passer une a deux secondes, un bonheur immense nous fut procuré.

Je parcourais sa peau de ma main libre, j'accélérais lentement mais sûrement, le rythme s'amplifiait, je voulais lui procurer un plaisir immense, incomparable que personne ne pourrait lui procurer... Ma main vint sur ses seins, puis après les avoir caresser délicatement, les malaxant avec amour, je vins caresser son visage. Son visage qui se courbait vers l'arrière au fur et à mesure que les pénétrations s'amplifiaient en rythme et en profondeur. J'aimais l'entendre prendre ce plaisir, j'aimais ce silence rompu sans cesse par nos respirations, j'aimais parcourir on intimité... J'aimais notre union, j'aimais tout ce qui représentait notre « Nous ». La rythme s'accélérait et j'allais bientôt fatigué de tenir dans cette position, en appui sur mon coude. Plusieurs longues minutes s'étaient écoulés bien qu'on avait l'impression que le temps s'était figé, on aurait apprécié ainsi durer une éternité. J’espérais juste qu'elle prenne autant de plaisir que moi j'en prenais, c'était formidable d'être là avec elle. Embrassant ses lèvres, embrassant son corps, caressant ses formes, entendre sa respiration se mêler à la mienne , pouvoir contempler sans le voir ce plaisir intense... J'aimais ce moment et priais pour qu'il ne s'arrête jamais !

Nos échanges durant depuis quelques minutes ne cessaient de me rendre heureuse. Oui c'était le mot. J'étais heureuse, satisfaite et amoureuse de ce moment, de lui. Nos caresses, nos baisers me délivraient un bonheur immense et incomparable. Je vivais ce moment avec béatitude. Finalement, nos caresses mutuelles cessèrent. Aussitôt, Kévin se plaça au dessus de moi et j'écartai mes jambes instinctivement. Je savais que le moment était enfin venu, nous le sentions tous les deux. Le tremblement dans ses mots était touchant. Me pénétrant avec lenteur et douceur, je laissai néanmoins mon corps se raidir de plaisir agrippant fermement le corps de mon petit ami. Un cri de satisfaction m'échappa naturellement tandis que j'entendis Kévin lâcher un soupir de plaisir. Entendre un bonheur partagé ainsi me semblait à ce moment une chose merveilleuse. Pour rien au monde j'aurais voulu échanger cet instant pour un autre. Les choses venaient telles qu'elles étaient et au moment propice. C'était juste parfait. Alors que j'avais eu besoin d'un contact quasiment permanent avec ses lèvres quelques minutes plus tôt, à présent ce geste m'apparaissait presque désuet de sens au regard de ce que nous accomplissions. Nos lèvres n'effleuraient plus que diverses endroits de notre peau, elles ne se rejoignaient plus que très rarement. Par ailleurs, la lenteur de nos mouvements rendaient le moment bien plus important que si l'acte avait été accompli plus vite. L'expression "nous faisions l'amour" prenait tout son sens à mes yeux. L'acte scellait et allait rendre plus fort l'amour que nous partagions.

Ses caresses s'intensifiaient tout comme le rythme. Mon désir était assouvi, cette nouvelle liaison avec Kévin me procurait un plaisir qui me paraissait n'avoir jamais été égalé auparavant. L'acte était le plus beau de tous ceux que j'avais pu avoir. Mais je savais que cela était dû aux sentiments intenses que j'étais certaine de ressentir pour lui. Ses mains sur mon visage, je savais que j'avais toute son attention, son affection.Au fur et à mesure que les choses prenaient une ampleur intense, ma respiration devenait plus forte et mon corps se cambrait. Je prenais plaisir à le sentir en moi, je prenais plaisir à le savoir pour moi. L'ultime satisfaction montait peu à peu en moi, je sentais que le sommet de cette relation se présentait et je voulais à tout prix l'atteindre. Afin d'y arriver, à l'instar de Kévin, je commençais à donner quelques déhancher afin d'accentuer la pénétration. Je savais que mes mouvements combinés aux siens faisaient monter en nous ce bien-être suprême. En quelques instants, cet état de béatitude s'installa en nous le temps d'une dernier démonstration de plaisir mutuel. Il nous fallut alors quelques longues secondes pour reprendre conscience suite à cette ultime euphorie. Calmant nos respirations et notre rythme cardiaque, je délivrais un long et doux baiser à Kévin avant qu'il ne se retire de moi.

Encore sur notre petit nuage, alors que Kayo venait se replacer à mes côtés, je vins me blottir contre lui, mon dos contre son buste. Aussitôt dans cette position, je sentis le bras droit de mon petit ami me prend à la taille et poser sa main sur mon ventre. Quelque soit à présent le contact avec moi, je savais que je ne pourrais me passer de lui. Il m'apparaissait essentiel et important pour moi. Je voulais seulement, peut-être dans un désir égoïste, que notre histoire ne s'arrête pas, qu'elle dure à jamais. Je me savais en sécurité dans ses bras, je me sentais bien auprès de lui et je me sentais déjà accrochée à cette sensation... Je ne m'imaginais plus sans lui. Il faisait dorénavant partie intégrante de ma vie. C'était ma moitié et je désirais que ça le reste.Mon corps collé au sien, je calais ma respiration sur la sienne et tentais de réduire mon rythme cardiaque. Remplie d'allégresse, j'aurais pu rester là pendant des heures, des jours même. Les mots même ne me venaient plus face à la magnificence de nos partages.

Dans ses bras, mon corps allongé à côté du sien, je me sentais apaisée, remplie de bonheur et éperdument amoureuse. J'aimais ce moment, et même tous nos moments passés jusqu'à lors, mais je l'aimais encore plus lui. Kévin était un don du ciel magnifique. Je bénissais la coïncidence qui nous avait fait nous rencontrer. Ma relation avec Kayo était précieuse à mes yeux mais, tout autant fragile, je voulais le garder en sécurité auprès de moi. Je sais que c'était assez ironique de dire ça en voyant ma taille... Comme si je pouvais protéger un homme comme ça ! Mais je ferais de tout mon possible pour nous préserver, j'y tenais tellement. Redevenus calmes, nous nous reposions l'un l'autre dans un tendre câlin. On aurait pu croire que j'étais fatiguée mais bien au contraire, l'excitation et l'allégresse avaient bien du mal à retomber. Cependant, je profitais de ce moment pour me relaxer et profiter d'un moment de délicatesse à l'état pur. Le silence, loin d'être pesant, fut cependant rompu par mon petit ami me demandant si je dormais. Il était évidemment que ce n'était pas le cas. Percevant un espoir de me trouver éveillée dans cette question, je tournais légèrement la tête pour lui montrer que j'étais tout à son écoute.

Ne reprenant pas la parole tout de suite, je me demandais bien ce qu'il avait en tête. Je ne savais pas ce qu'il voulais exactement mais je commençais à supposer tout un tas de choses. Je n'avais pas l'habitude d'être pessimiste mais plutôt sceptique, seulement cette fois-ci je m'imaginais toute une multitude d'évènements peu réjouissants. Je ne savais pas ce que Kévin voulait mais au fur et à mesure que les secondes s'écoulaient, j'imaginais le pire. Finalement quand il me posa la question, je ne saurais dire si je me trouvais soulagée ou encore plus perdue. Ses mots me semblaient murement réfléchis seulement je m'interrogeais si cela était une bonne chose ou non. Je me doutais bien qu'il ne disait pas cela dans le vent sans avoir peser le pour et le contre. Je le connaissais maintenant un peu mieux de jour en jour et je savais que ce n'était pas le style de personne à proposer des choses en l'air. Je ne savais pas comment agir... Que fallait-il que je dise ? Devais-je accepter ou bien refuser ? Serait-ce favorable ou pas pour nous de nous installer ensemble ? Ce n'était qu'un aperçu de mes nombreuses questions que je soulevais pour moi-même. Malheureusement, aucune réponse concrète ni définitive s'imposait à moi. J'étais dans le flou le plus total. Prise de cours, je me sentais plutôt étonnée et bouleversée. Je n'avais aucune certitude du comportement à adopter.

Faisant volte-face d'une rapidité rompant avec la tranquilité de notre moment, je levai les yeux vers son visage et essayai de distinguer son regard mais sans succès dans cette obscurité. Partagée, je dressais inconsciemment une liste des avantages et inconvénients d'une telle situation. Trouvant quasiment autant d'arguments pour que d'arguments contre, je ne savais de quel côté faire pencher la balance. Que fallait-il écouter : mon coeur ou ma raison ? L'un me dictait d'avancer, de saisir l'occasion tandis que l'autre doutait si cela n'apporterait pas trop de problème à notre couple. Ce n'était pas une décision à prendre à la légère. Il fallait réellement m'interroger sur une telle proposition mais en même temps, cette décision ne m'appartenait pas entièrement puisqu'une petite partie revenait au point de vu de mon chéri sur une telle situation.

Aussitôt que cette pensée me vint en tête, Kévin poursuivit en justifiant son point de vu. L'attention qu'il me portait était très touchante et je savais qu'il ne souhaitait pas me pousser à débuter quoique ce soit si je n'avais pas l'envie de le faire. C'était prévenant et vraiment galant. Je le reconnaissais bien là. Ses justifications me semblaient bien plus qu'acceptables. Alors que l'on pouvait dénoncer le fait que nous nous précipitions un peu, la proposition, vue sous cet angle, s'imposait comme une nécessité à la nouvelle évolution de notre couple. " Je... ". Jusqu'à lors muette, j'avais essayé d'arranger mes idées afin de les exprimer correctement en vain. Je n'avais aucune idée par où commencer, je n'avais d'ailleurs aucune idée de ce que serait en réalité ma réponse définitive. En acceptant, nous allions franchir un nouveau pas ayant la possibilité de s'avérer destructeur de notre couple. Seulement, je sentais également en cet instant précis et ce au plus profond de mon corps que je ne pouvais me passer de Kévin dès à présent. J'avais besoin de sa présence à mes côtés, j'avais besoin de lui, de son amour pour moi. Je ressentais ceci comme un besoin vital, un élément dont je ne supporterais d'être privée. Tant d'arguments me faisant peu à peu fléchir vers un accord.

Ma réflexion s'opérait à plein régime dans mon exprit. Me tirant de mes pensées avant que je ne m'y perde, Kévin me déposa un baiser puis un deuxième. Le contact de ses lèvres relevait d'une douceur incomparable et me remplissait d'une joie énorme. Je me plaisais ainsi protégée par l'emprise de ses bras sur mon corps. Sa peau, sa chaleur, son souffle, les effluves de son parfum, les battements de son coeur faisaient surgir une sensation de bien-être incomensurable. Ainsi entourée de ces éléments, je sentais que ceci pouvait devenir un quotidien qui me plairait, notre quotidien. Les secondes s'écoulaient et plus je me sentais en mesure d'accepter sa proposition. Essayer ? Oui nous pouvions en effet. Cela ne pouvait rien nous coûter... Et puis, en fait, oui ! Oui je voulais tester cette expérience avec lui. Je me sentais capable de commencer une telle histoire avec lui. Je voulais que nous construisions les bases de notre "nous" et emménager ensemble me semblait un bon départ. J'en étais de plus en plus certaine : je voulais continuer d'écrire mon histoire avec Kévin à mes côtés.

Posant une main sur sa joue que je caressais de mon pouce, je déposais un petit baiser avant de prendre la parole. " Oui... Oui, je veux venir habiter ici avec toi ! ". Aussitôt ces mots libérateurs prononcés, je ressentis une joie immense émanant de mon petit ami. Couvrant amoureusement mes lèvres de baisers et mon corps de caresse, son allégresse communicative s'empara de moi. J'imaginais le bonheur qui nous attendait. Bien qu'ayant eu ces doutes, je pouvais sentir que les choses ne pouvaient pas tourner aussi mal. Cet appartement deviendrait notre cocoon, notre sphère intime, lieu symbolique de notre amour. " Je t'aime et je veux partager ma vie avec toi ! ". Sans vouloir faire de prévision hâtive, j'espérais que notre histoire marquerait pendant bine longtemps ma vie. Cette déclaration n'était pas anodine. Même si cela n'était encore qu'à l'état de pensées, avoir l'envie de mettre en place des projets symbolisait énormément pour un couple. Je voulais vivre pleinement mon amour avec Kévin et il avait raison, cela devait débuter par la création d'un endroit rien qu'à nous.

Mon sang se glaçait, un frisson parcourait le moindre centimètre carré de ma peau' n'épargnant absolument aucun endroit sous une forme de vague. Je ne savais pas ce qu'elle pouvait avoir en tête et encore moins la réponse qu'elle ait me donner. Sa main parcourait alors mon visage, et d'une seule caresse de son pousse elle redonnait le goût a la moindre chose, je me sentais réchauffer entièrement. Puis alors que je pensais que ce serait un non et cette caresse le moyen le plus efficace de me consoler, elle me répondait. Un oui, c'était oui! Je prenais goût à un plaisir qui allait devenir quotidien, une jouissance incroyable m'envahissait et un sourire béant emplit de fierté et d'amour arborait soudainement mon visage. Notre couple prenait un tournant incroyable, et les filles qui n'avaient représenté que des nuits de simples folies, cette fille, cette femme était maintenant la mienne et serait constamment à mes côtés. Je caressais soudainement son corps me rapprochant toujours un peu plus d'elle, je la couvrais de baisers. Je croyais ne pouvoir m'arrêter, affichant toujours et encore ce sourire que moi seul pouvait entrevoir. Je reculais de quelques millimètres on visage du sien restant toujours près et accroché d'elle, peut-être que je me la voyais déjà s'envoler, comme si on allait me la prendre et ne jamais mon rendre Lou', c'était comme mon bien le plus précieux.

Les mots qu'elle vint a m'adresser me touchèrent, j'en perdais à vrai dire mon sourire. Non pas car j'étais effrayé ou que je ne ressentais pas la même chose a son égard. Mais mon coeur se mettait de nouveau a s'emballer, elle avait à mon égard ... Elle m'adressait tant de mots doux, tant d'amour, délivrait tant de joie, tant de plaisir, et réveillait un désir permanent. Je l'aimais et les mots ne suffiraient peut-être plus a exprimer ce que j'avais en moi et qui lui étaient tout droit destiner. Je l'embrassais lentement et amoureusement utilisant mes lèvres pour envelopper les siennes, supérieur puis alternant avec l'inférieur à n'en plus finir. Nos langues commencaient à se caresser, je me retrouvais collé à elle et même sur elle. Puis je vins à arrêter de la caresser et même de l'embrasser... Je t'aime. Les prochaines étapes sont les fiancailles et des enfants... Les plus beaux des enfants si ils héritent de leur maman lui avais-je dis avec tant d'amour et un souffle très accéléré. J'embrassais son cou, ressentant de nouveau ses lèvres et enfin son cou, mes mains parcourant son corps. Puis me sentant repartir je sentais qu'il fallait que je calme mes ardeurs, mes impulsions ne pouvaient et ne plaisaient pas à toutes les aventures que j'avais eus. L'élan d'amour, cette bonne nouvelle et tout cette tendresse m'avait donné une nouvelle fois envie d'elle. Certes on venait de le faire mais j'avais des côtés tels sur celui-ci... Je n'étais pas l'homme parfait après tout, a vrai dire loin de la. Je prenais peur a cette idée que au final je pouvais ne pas lui plaire, j'exposais un homme presque nouveau. Elle allait voir une personne qu'elle pensait aimer et soudainement elle allait avoir un petit ami avec des bons et de mauvais côtés.

Je ne savais plus quoi faire, penser ou dire et me rendais même compte que j'étais figé au-dessus de son corps, et avais le regard rivé sur les draps. Je suis désolé, je.. Je reviens. puis sortais du lit immédiatement, je prenais mon caleçon, l'enfilais et sortais de la chambre. Je sais que c'était une erreure mais tant pis, j'allais vers la salle de bain et en m'accoudant sur le rebord je prenais de l'eau au creux de mes mains jointes je le transvidais ensuite puis le versais sur mon visage en enchaînant avec une grosse bouffée d'air. Je me regardais rapidement dans le miroire plaçé juste au dessus du lavabo. J'avais le visage détrempé, et essoufflé, je fermais le robinet et allais a la porte-fenêtre qui menait vers le balcon du salon. Je prenais rapidement au passage ine cigarette dans le paquet et hésitais presque a fumer autre chose mais me résignais simplement à ça. J'ouvrais et sentis immédiatement un courant d'air frais glisser le long de mon échine. Mon corps ne réagissait pas pour autant à ce froid soudain. J'allumais la cigarette et m'accoudais au revord du balcon fixant l'horizon. Cette ville de new-york était juste magnifique, je trouvais ça magnifique... Puis soudain je me rappellais soudainement pourquoi j'étais ici, dehors, alors que j'étais loin de la femme que j'aimais. L'homme que j'étais plus jeune faisait resurface, c'était moi et tout ça m'effrayait.. Je ne suis pas ce qu'elle attendait au fond mais j'étais tellement bien avec elle que je ne serais pas moi-même. Nous avions fait l'amour et cela changeait bauvoup de choses, j'aimais le sexe et ce, mille fois plus avec une femme que j'aimais comme Louise, je n'avais jamais autant aimé... Mais le problème était que elle n'était sûrement comme ça et me demandais ce que ça allait donner si ce côté que j'avais la repoussait...[/justify]

La joie de Kévin le faisait s'embaler. M'embrassant toujours amoureusement, ses baisers à nouveau fougueux me faisaient perdre la tête. J'étais heureuse de voir que cette bonne nouvelle lui plaisait autant. Je m'imaginais déjà ici au quotidien dans ses bras. Je l'aimais et c'était le plus important. Mon petit ami influençait de plus en plus sur le rapprochement de nos corps. Je ne savais pas exactement quelle idée, quel sentiment évoluait à présent en lui mais j'en percevais l'intensité. Soudain, alors qu'il couvrait mon corps de caresses, je me retrouvai en dessous de lui. Cela me procura un drôle d'effet d'autant qu'aussitôt, il se stoppa et se mit à parler. Ses phrases me firent sourire. Je le trouvais entreprenant, même peut-être qu'il allait un peu vite en besogne... Mais ce soir, au regard de notre relation, ces projets ne semblaient pas irréalisables. Peut-être qu'ils rendaient juste un peu trop de précipitation. Néanmoins, je ne pouvais lui en vouloir car je n'excluais pas déjà de telles éventualités. Quant au compliment, je fus touchée d'une telle vision des choses et, malgré tout, leur beauté ne viendrait pas que de moi. Kévin était beau et ce n'était pas seulement l'amour qui me faisait dire ça !

Son amour me touchant énormément, je voulus lui répondre. Cependant, avant que je n'ai pu ajouter un quelconque mot, Kayo emprisonna à nouveau mes lèvres. Plaçant donc tout mon amour dans mes baisers, je faisais passer le message d'un autre manière que par des phrases. Ses mains retournaient sur mon corps, je sentais que son désir refaisait surface. Je devinais sans peine ses idées, son but. Je ne savais pas comment réagir face à ce nouveau tournant. Nous venions déjà de faire l'amour et je sentais que Kévin souhaitait recommencer. Ce besoin me paraissait étrange et quelque peu différent de ma conception des choses. Je n'avais jamais été vraiment accro au sexe même si cet acte que j'avais accompli avec mon petit ami était l'une des plus belles choses que j'avais vécu jusqu'à présent. Plutôt côté sensualité que sexualité, si je pouvais exposer les choses ainsi, je ne sentais pas la nécessité de recommencer. Néanmoins, avant que je n'aie pu avoir le temps de réagir et réellement me poser la question si nous pouvions le faire à nouveau, Kévin se stoppa net une fois de plus. Comme un arrêt image, il devint immobile pendant quelques secondes alors que je m'interrogeais réellement sur la situation. Que lui arrivait-il donc ? Ajoutant qu'il se sentait désolée et qu'il reviendrait, il quitta le lit pour la salle de bain. Abasourdie, je restais figée et allongée d'incompréhension. Tendant l'oreille, j'entendais le robinet couler tandis que j'apercevais une once de lumière sortant de la pièce. Reprenant peu à peu mes esprits, je m'asseyais dans le lit alors que j'entendis mon petit ami ouvrir la fenêtre donnant sur le balcon.

Mon cerveau tournait à plein régime mais quasiment à vide. Aucune réelle explication ne s'imposait à moi et j'en restais clouée de stupeur. Me décidant à bouger après quelques instants, je sortis des draps récupérant mon t-shirt et ma culotte dans la pénombre avant des les enfiler. Me dirigeant à pas incertain vers l'endroit où se trouvait Kévin, je l'aperçus de dos accoudé au balcon en train de fumer. Cette vision m'attristait d'incompréhension et je ne savais pas quelle attitude à adopter était la bonne. Me stoppant dans ma marche, j'hésitais tout d'abord à continuer de m'approcher de lui. Ensuite, je voulus l'interpeler de l'intérieur mais réfrénais aussitôt mes mots. Finalement, je recommençais à marcher vers lui. Après tout, l'important était que je l'aimais et que je ne devais pas le laisser dans cet état là. Je devais également comprendre ce qui lui arrivait, ce qui nous arrivait pour que l'on puisse avancer. Arrivant sur le balcon avec silence, je passais mes mains tendrement autour de son buste. Déposant un baiser sur le bas de son épaule, Kévin tourna légèrement là tête suffisamment pour que nos regards se croisent. Je notais alors dans ses yeux comme une sorte de tristesse mais surtout je le sentais perdu. Encore bien plus alarmée et prise de détresse, je m'obligeais à formuler mes idées afin de percer cette situation. " Kévin... Qu'est-ce qui t'arrive ? J'ai dû mal à tout cerner. ". En réalité, je me doutais de ce qui clochait. Je me doutais que mon petit ami avait eu peur de l'expression qu'avait pu avoir ses ardeurs sur moi. " N'aie crainte... Je t'aime et c'est l'important ! Nos réactions ne sont peut-être pas les mêmes mais, au fond, cela nous empêche-t-il d'avancer ? ". Kévin et moi ne nous connaissions pas non plus des années alors il nous restait encore des parties de l'un et de l'autre à découvrir... Mais je n'avais pas peur d'entrevoir sa personnalité. Il était ce qu'il était et je l'avais jusque là accepté, alors pourquoi cela changerait-il à présent ? Peut-être que j'apercevais une nouvelle facette de lui mais ne savais-je pas qu'au final je comptais pour lui ? Il fonctionnait comme ça, eh bien, j'allais m'en accommoder, tout comme il allait devoir se faire à l'idée que je fonctionnais autrement. Dans un couple, il était rare que les deux personnes soient identiques et ce n'était pas pour autant que leur relation ne durait pas. Nous devrions apprendre à faire l'équilibre entre nos deux personnalité et je n'avais pas peur de le faire. Je n'avais pas peur d'entreprendre une telle démarche avec Kévin car je savais que ça en valait la peine. Nous nous aimions, c'était la base de tout !

J'avais presque finis ma cigarette, ressentant la chaleur dans mes poumons et le froid sur mon corps. Des mains vinrent réchauffer quelque peu ce corps frigorifié par un doux contact autour de mon torse, Lou s'était collée à moi et pourtant je ne ressentais presque plus de plaisir à ça. J'aimais ce contact, et surtout que ce soit elle, mes ses pensées qui m'obscurcissaient l'esprit remportaient la bataille. Et ce seront sans doute ces mêmes pensées qui créent ma faiblesse, le sexe. Une chose si compliquée à gérer, des envies, des pulsions, des tentations, d'incontrôlables réactions... Je prenais une dernière bouffée en posant mes lèvres sur le filtre de la cigarette et la lançais loin. Loin de moi, loin de Lou, loin de nous, loin du balcon. Je regardais néanmoins quelques secondes qui me paraissaient interminable le morceau incandescent s'évanouir dans le noir de la nuit. Je jetais un petit coup d’œil après cela à Louise, comme si son regard allait m'éclaircir l'esprit, me donner une solution, me faire totalement changer de nature. Mais bien évidemment ce ne fut pas le cas et n'osai même pas la regarder d'une quelconque autre façon que dans les yeux. J'avais peur de m'attarder sur son corps, sur ses formes et que tout en elle me donne envie. La rage m'envahissait, je m'en voulais à moi-même, de ne pas pouvoir contrôler ce côté si décevant aux yeux des femmes. Il n'y avait aucun moyen de s'échapper, c'était une tare..

On était loin du moment intime et romantique qu'on venait de passer, et j'avais qu'une envie c'est de tout oublier de revenir une heure auparavant, lorsqu'on faisait l'amour ou alors qu'on revienne au sublime moment où elle m'annonçait qu'elle voulait elle aussi vivre avec moi. Lou fut rapidement alarmée, et vint me demander ce que j'avais. J'aurais bien aimé répondre, si seulement j'avais su comment formuler tout ça, comment lui dire sans qu'elle ne prenne peur et ne voit plus le même homme. Puis elle vint rajouter des mots sur sa question, des mots qui se rapprochaient d'un peu trop près de la vérité. Mais tout ces doux mots que j'aurais du apprécier ne me faisaient qu'un peu plus peur, peur de lui annoncer que c'était faux, que on n'était peut-être pas compatible en fin de compte et que j'avais laissé ce côté de moi reprendre le dessus. Je me retournais et collais mes fesses contre le bord du balcon, prenant ses mains dans les miennes et tentais au mieux de fixer son regard et non pas ses mains que je caressais du bout de mes doigts. « Je ... Je n'en sais rien! C'est une chose que je ne contrôle pas. Ce n'est pas comme la colère ou la joie, tu ne peux pas la garder en toi. Quand c'est là, c'est là et on ne peut rien y faire...» lui avais-je expliqué de la façon la plus claire. Il était évident qu'elle ne pouvait pas connaître cette sensation, mais Lou était une femme intelligente et elle pouvait parfaitement s'imaginer ce que ça pouvait faire. La frustration c'était ça le plus dangereux dans ce côté, elle instaurait le doute, faisait disparaître la confiance dans le couple, et pouvait créer tout et n'importe quoi dans l'esprit. Je pense que seul deux êtres qui ressentent et partagent ce même côté sont compatibles.. Et Louise n'était pas comme ça, pas comme moi, et pourtant j'ai beau l'aimer de tout mon cœur je ne savais pas si cette relation serait bon pour moi, pour nous, pour elle. « Mais ... sache que je t'aime.. Si j'ai réagis comme ça c'est parce que j'ai peur que tu me juges trop vite, que tout ce qui était beau à nos yeux soit tâché par ... par le sexe! Je t'aime et ... et je ne veux pas que tu penses que le sexe est la seule chose à laquelle je pense..». Je lâchais ses mains en la rapprochant de moi, la sentant se blottir contre moi je resserrais mon étreinte jusqu'à ce que je puisse sentir son cœur battre, et déposais un baiser dans ses cheveux.

Elle était trop belle, trop attirante pour que j'ignore ses formes, elle était la femme parfaite et qui peut me dire que l'on peut résister à la femme parfaite. Homme comme femme, personne ne peut avoir aucune idée lorsque l'on est en présence de la perfection physique. Alors comment je pouvais résister tandis qu'elle représentait mon idéal physique et psychologique. Elle était magnifique a l'extérieur mais mille fois plus belle à l'intérieur, j'étais tombé amoureux d'elle de tous ses côtés en même temps. Je l'embrassais puis rentrais à l'intérieur reprenant une cigarette et revenais vers elle en l'enlaçant de nouveau, j'étais trop stressé pour ne pas fumer. J'avais beau être un joueur professionnel, la cigarette ne m'avait jamais empêché de jouer au haut niveau et d'être en pleine forme. On faisait face vers le centre-ville de New-York et chuchotais à Lou quelques mots avant d'allumer la cigarette: « Rentres mon cœur... Tu vas avoir froid, vas! Je te rejoins, j'arrive ... ». C'était vrai mais je ne savais dans combien de minutes j'allais remonter, je voulais évacuer tout ce que j'avais en tête bien que sa compagnie m'était plus qu'agréable. J'irais la regarder dormir et me coucherais qu'après ... La flamme du briquet vint embraser le bord de la cigarette, créant un foyer rouge incandescent et une trainée de fumée s'en échappait. J'avais relâché l'étreinte de Lou, je l'embrassais et me mis à regarder la ville sans fumer une seule fois ...

Collée contre son buste, j'espérais de tout mon coeur qu'il ne s'agissait d'une inquiétude, d'une peur passagère. Plutôt optimiste, je ne voyais pas cela comme un véritable problème, je nous sentais capable de surmonter ça et d'arriver à se comprendre. Se retournant et s'appuyant contre la rambarde, il me prit les mains et commença à les caresser de ses doigts. Je ne sus pas pourquoi mais cette position me semblait pas de bonne augure. Soutenir son regard, entendre ses paroles firent peu à peu disparaître le moindre sourire sur mon visage. Je sentais comme une sorte de résolution dans sa voix mais et moi... Je ne voulais pas abandonné, je ne voulais pas le voir aussi défaitiste ! Je savais, en tant que personnes sensées, que nous pourrions nous adapter. Ne nous aimions pas après tout ? Ne pouvions donc nous pas surmonter ça grâce à la force de ce sentiment nous liant l'un à l'autre ? Je ne voulais pas en entendre d'avantage, je ne voulais pas l'entendre perdre espoir et je ne voulais pas que cela m'arrive également. Alors que je m'attendais à ce qu'il en reste là, Kévin reprit la parole. Bien qu'avant même de l'entendre j'aurais voulu le faire taire, ses mots me réconfortèrent un peu. Je comprenais un peu plus sa réaction et son point de vue sur le problème. Je n'avais plus qu'un espoir, celui qu'il s'accroche à son amour.... Je voulais que, combiné au mien, nous puissions aller de l'avant, que nous puissions continuer à être ce couple qui fonctionnait depuis des semaines. Je le voulais lui avec ces qualités comme ces défauts. Même si je ne qualifiais pas ce comportement comme une tare... Je commençais à comprendre que c'était sa façon de me montrer l'intensité de ses sentiments, tout comme j'avais la mienne d'une autre façon.

Lâchant mes mains et m'attirant à lui, je restais encore muette. J'avais foi en nous et, pour les quelques secondes à venir, je voulais me réconforter, me rassurer dans ses bras. Resserrant son étreinte sur moi et en déposant un baiser sur le sommet de mon crâne, je me blottissais tout contre lui. Ma tête posée sur sa poitrine, je sentais les battements de son coeur résonner dans mon oreille. Écoutant ce rythme comme une mélodie, je voulais l'entendre à nouveau, encore et encore, jour après jour. Je ne voulais pas d'un lui et moi, je voulais que nous formions un tout... Je souhaitais créer un "nous". « Kévin, je.... ». M'éclaircissant la gorge, je relevais la tête vers son visage. « Je pense pouvoir te comprendre. Nous avons tout le temps pour apprendre à nous connaître réellement... Et je n'ai pas peur de le prendre ! Je sais que tu m'aimes. Sache que je t'aime tout autant et que je ne laisserais pas ça nous détruire ! ». Je ne savais pas si mes paroles pouvaient le réconforter. Continuant de le fixer la tête relever, il m'embrassa et profitait de ce baiser comme si c'était un bien précieux et rare. Se défaisant de notre étreinte, il rentra à l'intérieur me laissant quelques instants. Seule sur le balcon, je fixais l'horizon, respirant et expirant à pleins poumons comme pour évacuer ses problèmes hors de moi. Le sentant revenir, je tournais légèrement la tête et le vis me reprendre dans ses bras. Nous faisions face à la ville avec toutes ses lumières. Ces points de couleurs, ces grandeurs, ces fonds sonores, tout m semblait si grand et me faisait nous sentir bien petits. Seulement, toute cette beauté m'assaillait et je savais que ce point, nous le partagions avec la ville. New York serait notre endroit, son appartement notre refuge, Kévin serait mon point d'attache ici ! Perdue dans mes pensées, lovée dans ses bras, je l'entendis me murmurer de rentrer. Je ne voulais pas le laisser là, seul, mais il m'assura qu'il rentrerait après. Le Lâchant à contre coeur, je le quittais pour rentrer tandis qu'il allumait sa cigarette.

En revenant à l'intérieur, je ne savais que faire. Au tout début, je voulais retourner dans notre lit, au chaud, seulement je ne pourrais m'y allonger seule en le pensant perdu sur le balcon. Étant tout de même revenue dans la chambre, je me posais sur le lit et attendait, vide d'expression, immobile. Même mon cerveau s'était mis en pause. J'étais partie ailleurs, ne faisant qu'attendre. Après quelques minutes, ne le voyant pas revenir, j'allais fouiller dans mon sac à la recherche d'un pull en laine bien trop grand mais tellement chaud. Redescendant à la porte fenêtre du balcon, je me stoppais là, silencieuse à le regarder de dos. Kévin était immobile, fixant la masse d'immeubles composant Manhattan tandis que sa cigarette se consumait sans qu'il ne la porte à ses lèvres. Je restais donc là, figée et muette à le contempler. Le voyant si songeur, je ne pouvais qu'avoir un pincement au coeur en l'observant. Je l'aimais, et ce du plus profond de moi. Nous n'avions pas la même manière de montrer la force de nos sentiments mais cela ne voulait pas dire que je n'avais pas envie de lui. Son corps, ses muscles, ses lèvres, son odeur, je voulais et désirais tout de lui. Au bout de quelques instants, alors que je vis le bout incandescent de la cigarette s'éteindre signalant que le filtre avait été atteint, j'eus comme un déclic et me décidai à bouger. Oui je l'aimais, oui je le désirais et ce chaque jour que nous passerions ensemble. Ce soir était notre premier soir et les choses en étaient d'autant plus décupler. Nous avions concrétiser la chose nous étions passer à l'acte et ce en douceur. Les choses viendraient donc de la même manière à présent. Retournant sur le balcon, je le tirais de ses pensées, le prenant par la main. Sans obtenir une objection de sa part, je l'attirais donc à l'intérieur de l'appartement. Gardant une main dans la sienne, je fermais la porte-fenêtre et les rideaux. Me retournant à lui, je passais mes mains derrière sa nuque et caressant ses cheveux du bout de mes doigts, je pris le temps de capturer son regard avant de lui dire tout bas, dans un souffle, comme une confidence intime « Je t'aime et c'est toi que je veux ! ». Je le voulais entier, psychologiquement comme physiquement... Il était tout ce qui comptait pour moi !

La fumée s'échappant du foyer incandescent, une ville faite de lumières et de bruits uniquement, voilà ce que je pouvais voir de ma vue figée. Rien d'autre que ça et un frisson permanent parcourant la totalité de mon échine était la seule chose que je pouvais ressentir. Je tentais d'évacuer les innombrables idées qui rentraient et sortaient de mon esprit. Je ne vivais et sentais que par Louise depuis que je la connaissais, comment allais-je faire si elle ne faisait pas avec ou si moi je n'y arrivais pas? Je ne savais plus rien. La cigarette était en totalité consumée et la chaleur intense commençait déjà à ronger mes doigts tenant le filtre, je ne réagissais pas. Ma première des réactions fut de surprise en sentant les mains de ma petite amie me toucher, elle que je pensais retourner dormir. Elle agrippait délicatement ma main et m'attirais alors vers l'intérieur, je résistais qu'un centième de secondes, histoire de croiser son regard qui me fit littéralement fondre et jetais le filtre qui se consumait vers la ville. Je la suivais aussitôt et me rendais seulement compte que je n'avais pas fumé une seule fois la cigarette que j'avais allumé, c'était vraiment effrayant comme sensation. Je la suivais sans savoir véritablement ce qu'elle faisait, ou projetait de faire. Je suivais aveuglément parce que c'était elle, tout simplement, il n'y avait aucune explication rationnelle. Tout en conservant ce contact corporelle elle fermait la porte et arrangeait rapidement les rideaux pour cacher cette vision de ville lumière, on était coupé du bruit et quasiment de la lumière.

La scène ne comportait aucuns sons, ni de ma part, ni de la sienne, ni même de quoi que ce soit. Elle posait de nouveau toute son attention sur moi, passant sa main dans mes cheveux, puis ses mêmes mains trouvèrent refuge dans ma nuque dans ce moment si silencieux. Puis vint le moment où elle me regardait fixement pour finalement glisser quelques mots à mon oreille. Elle m'énonçait qu'elle m'aimait, et que c'est moi qu'elle voulait, cela brisa mon visage de marbre mais ne rompit pas mon silence pour autant. Mes idées, mes craintes, mes désirs, tout restait en place dans ma tête, rien ne voulait bouger. Pour ses mots, n'ayant aucune parole en capacité de gratifier cet aveu, je l'embrassais. Je l'embrassais tout en la serrant contre moi, sentant son corps chaud contre mon corps des îles pourtant totalement refroidis par la température extérieure. Mes mains étaient placés sur ses deux hanches, me penchant légèrement vers elle pour l'embrasser convenablement. Je m'arrêtais qu'après quelques secondes et là vint presque un miracle. Comme si ce baiser avait opéré quelque chose, je sentais les mots revenir, des confidences désirant sortir au grand jour. Je regardais le sol en collant mon front contre le sien et disais tout simplement: « J'ai pas envie de te perdre... Je t'aime même si je sais que mes envies sont là... Je suis comme ça... Tu penses pouvoir me supporter? » Puis je relevais enfin mon regard pour croiser le sien, mes yeux presque brillants dévoilant la véracité de mes dires.

Je ne vois aucune raison qui auraient fait que j'aurais eus le quelconque désir de lui mentir, de lui cacher ce que j'étais et ce dont j'avais peur. Toutes mes craintes étaient encore là, mais le léger sourire de Louise vint à les faire s'évaporer pour le moment. Lorsque elle vint me décrocher un nouveau baiser là, ce fut le moment où j'oubliais tout, elle comprenait sans aucun doute. C'était tout compte fait, une femme géniale, celle dont jamais je ne pourrais me passer désormais. Je la laissais faire alors que je sentais son corps s'approchait encore plus du mien, me poussant au fur et à mesure, ne sachant où j'allais. Les baisers devenaient de plus en plus signe d'envie, de désir, le plaisir recherché communiqué par chacune de ses lèvres qui embrassaient les miennes. Soudain, derrière mes genoux je sentais une matière assez molle, le canapé; Elle n'arrêta pas pour autant de continuer son chemin et me poussait encore. Je n'avais aucune alternative que la stopper où m'asseoir. La stopper aurait été idiot alors que toutes mes envies m'avaient tracassés, donc m'asseoir et prolonger ces baisers se révélait être de toute évidence la meilleure solution. Elle vint embrasser mon cou alors que je fermais les yeux, m'adossant au canapé tout en basculant ma tête vers l'arrière. Ses baisers étaient comme emplis de pouvoir, elle me possédait à chaque baiser, j'étais plié à toutes ses volontés. Elle posait un genou de chaque côté de mon corps et se redressait pour me surplomber de ses baisers, sa poitrine au dessus de mon torse.

Puis soudain une idée me traversait la tête, saugrenue et loin d'être maline sans doute mais je devais lui demander... Je stoppais donc son élan, la faisant asseoir sur mes genoux et la regardais dans les yeux pleins de quiétudes.« Dis moi que tu ne fais pas ça pour me faire plaisir ou parce que tu te sens obligée ... ». Elle posait délicatement un doigt sur ma bouche ne me laissant pas finir le fond de ma pensée, bien que très clairement exprimée. Et de quelques mots et d'au préalable un mouvement de tête négatif elle m'assurait que non, toute ma pression accumulait redescendait d'un coup. Ses lèvres vinrent une nouvelle fois à l'encontre des miennes, je posais mes mains sous ses fesses glissant parfois une main ou deux sous son pull en laine que je ne tardais pas à enlever. La laine m'horripilait et n'avais encore pourtant rien dit, elle se retrouvait là en Tee-shirt contre moi et laissais tout son désir faire les choses. Si vraiment elle avait envie, si elle ne le faisait pas sous le coup de la contrainte je pourrais le voir immédiatement ... J'avais peur de voir que elle le faisait contre son gré et n'espérais qu'une seule chose, que je me trompe. Ou alors, notre couple était voué à l'échec...

Kévin ne me répondit pas par les mots mais par de nombreux baisers. Ses lèvres, je ne pouvais m'en plus passer ! Je ne voulais en aucun cas le perdre et il était évident que je ferais tout ce qui était en mon pouvoir pour le garder à mes côtés. Nous étions différents, nous apprendrions donc à nous adapter. Je ne reculerais devant rien pour que notre histoire puisse perdurer ! Finalement, je sentis que nous embrasser déclencha quelque chose en lui, ou plutôt débloqua devrais-je dire. Ces mots, j'aurais pu les entendre dix milles fois que cela ne m'aurait pas déranger. À l’entendre dire ça, je savais que nous n’étions finalement pas une cause perdue. Le supporter ? Il me semblait évident que je le pouvais. « Je n’appellerais pas ça te supporter mais simplement vivre avec toi ! ». Je ponctuais ma phrase d’un large sourire avant de l’embrasser à nouveau. Pour ma part, tout était clair, je voulais construire quelque chose avec lui quoiqu’il m’en coûte… Enfin, je savais que cela n’allait pas être une lourde peine pour moi ! Je le voulais juste présent à chaque instant de ma vie, je voulais partager tant de choses avec lui ! M’approchant un peu plus de lui, je commençais à le pousser tandis que nous continuions de nous embrasser. À travers mes baisers, je lui communiquais toute mon envie, mon plaisir à son égard… Il était tout ce que je désirais. Le poussant jusqu’au canapé, Kévin s’assit. S’adossant, je lui déposai des baisers dans le cou tout en passant un genou de chaque côté de lui. Il m’avait tellement donné tout à l’heure que c’était à mon tour de lui montrer que j’avais envie de lui. Alors que je lui donnai des baisers de plus en plus passionnés, j’attendais qu’il pose ses mains sur mon corps seulement il me stoppa dans mon élan. Sur le moment, je me demandai bien ce qu’il lui prenait. En une fraction de secondes, mon rythme cardiaque s’accéléra mais pas pour de bonnes raisons mais plutôt de peur face à ce que Kévin allait pouvoir dire pour expliquer cet arrêt.

Assise sur ses genoux, de l’inquiétude emplissant mes yeux, j’attendais ses mots tandis qu’il me regardait avec un calme surprenant. Bien que je comprenne ses raisons, je trouvais qu’il se compliquait beaucoup la vie. Je n’avais pas l’habitude de faire des choses qui ne me plaisaient pas, surtout pour ça. Evidemment, que je ne faisais pas ça pas rapport à la situation. Je le faisais avant tout parce que j’en avais envie. Bien sûr que cela le rassurerait peut-être de savoir que je le désirais mais ce n’était pas le but premier du geste. J’agissais en suivant mes pulsions et en cet instant, elles étaient toutes tournées vers lui. Posant un doigt sur sa bouche afin de ne pas en entendre plus tout en niant les faits de la tête, je lui répondis juste « Chuuuuut… ». Je ne voulais pas m’attarder dans de longues phrases, ce simple mot était très explicite et suffisait amplement pour lui donner ma réponse face à ses doutes. Reprenant ma précédente position, mes lèvres retrouvèrent ensuite le chemin des siennes tandis que je sentis enfin les mains de mon petit ami sur mes fesses. J’aimais sentir son corps au contact du mien, cela déclenchait un sentiment de bonheur et d’envie en moi. Finalement, Kévin ne tarda pas à m’enlever mon pull. Même en t-shirt, je ne pouvais plus avoir froid maintenant et encore moins lorsque je me retrouvais coller contre lui. Aussitôt, ses lèvres vinrent se poser sur le haut de ma poitrine à présent découverte par mon décolleté. Mes mains qui étaient posées sur son visage jusque là glissèrent. Agrippant un instant sa nuque, elles tombèrent ensuite sur ses épaules puis finir sur son torse. Après quelques instants, je le repoussai contre le canapé. Encore à califourchon sur ses jambes, je retirai sensuellement mon débardeur. À présent poitrine nue, je repris nos baisers avec encore plus d’envie. Je sentis instantanément ses mains remontées le long de mon dos jusqu’à finir leur chemin sur mes seins. Ses caresses continuèrent tandis que sentant une légère pression à laquelle je cédais, je me retrouvais allongée sur le canapé. Kévin se trouvant au dessus de moi prolongeait mes baisers et parcourait mon corps de ses doigts. Tandis qu’un de ses mains approchait de ma cuisse, je remontais sensuellement ma jambe le long de la sienne. Nos gestes se faisaient dans une parfaite osmose et j’aimais ce moment. J’aimais me sentir en phase avec lui, cela me plongeait dans un bien-être total. J’avais l’impression de vivre les meilleurs instants de ma vie. Mais peut-être n’était-ce pas qu’une impression ? En effet, chaque minute passée à ses côtés m’emplissait d’une joie énorme, je l’aimais passionnément et les précédents doutes s’effaçaient peu à peu de ma mémoire pour ne garder que les beaux côtés de notre relation.