Mia est une fille impulsive. De sang chaud, elle ne réfléchit pas avant de dire ou de faire quelque chose, même si cela pourrait blesser la personne, physiquement ou moralement ; elle agit sur un coup de tête. La jeune femme est aussi très bordélique. Elle ne range jamais rien, mais étonnamment, elle retrouve toujours tout. À l'inverse, si sa maison est bien rangée, vous pouvez être sur qu'elle s'y perde et qu'elle ne retrouve rien. Heureusement pour elle, personne n'entre dans son appartement, n'ayant pas énormément d'amis. De plus, Mia est maladroite. Elle fait tout tomber, tombe elle-même souvent -en même temps, difficile de marcher normalement quand le sol est tellement rempli d'objets divers et varié qu'on ne voit même plus le parquet-, se débrouille toujours poser sa main sur la plaque quand celle-ci est allumée, ou pour mettre de la sauce barbecue à la place de la moutarde pour faire une mayonnaise. Certes, être maladroite ne la réussit pas toujours, mais cela lui fait aussi son charme. Les gens trouvent ça « adorable ». Mia est une femme attachante, à qui l'on aimerait bien tout donner si cela pouvait la rendre heureuse. Malheureusement, elle n'est pas heureuse pour grand chose, et c'est difficile de lui décrocher un sourire. Connaissant son passé, on la comprend, mais ceux qui n'en savent rien on plutôt tendance à la qualifier de « froide ». Froide, elle l'est. À cause des horreurs de son passé, elle s'est forgée une armure bien résistante, qui ne laisse entrevoir aucun sentiment. Elle n'a de pitié pour personne, et se moque de savoir ce que ressentent les autres. La jeune femme est méfiante, et n'a confiance en personne. Son proverbe serait « On ne peut avoir confiance qu'en soit même ». Mia semble franche, mais en vérité ne l'est pas toujours, et personne ne sait si elle ment ne laissant transparaître aucune émotion. Les gens la croient donc sincère, et ne se méfie pas d'elle, ce qui est plutôt un avantage pour la demoiselle. Une question qu'on pourrait se poser sur Mia : a-t-elle un cœur ? Ou n'est-elle qu'une brute dans un corps de femme ? Et bien disons qu'elle ne le sait pas elle même. Ayant souffert la dernière fois qu'elle a aimé un homme, elle a à présent peur de l'amour et se demande bien si elle arrivera un jour à retomber amoureuse. Malgré sa façade de caïd, Mia ne se sent pas l'âme d'un leader. Diriger, ce n'est pas son truc, et elle sait très mal s'y prendre. Et puis, elle n'aime pas ça du tout. Elle n'aime pas recevoir d'ordres des autres, et aime encore moins en donner. D'autres choses à savoir sur cette femme ? Bien sûr, il y en aura toujours à apprendre. Comme le fait que Mia n'a pas d'humour. Ou en tout cas, il n'y a qu'elle qui le comprend. Elle se dit qu'il faut toujours dédramatiser dans les situations graves de la vie, sauf que ses blagues ne font jamais rire personne. Certains rit gentiment de cet humour raté, d'autres se moquent tout simplement d'elle. De toute façon, la jeune femme s'en contre fout du regard des autres, et ne se met pas dans tous ses états lorsqu'on la critique, ce qui arrive fréquemment. Car oui, Mia n'est généralement pas très aimée, car les gens ont du mal à lui trouver des qualités. Attachante, et alors ? C'est sûr qu'avec elle, il faut aller plus loin que l'apparence générale, car Mia est une fille très à l'écoute, et sait aider et conseiller comme personne. Résoudre des problèmes de la vie est inné chez elle. Inné, ou pas à vrai dire, c'est grâce, ou plutôt à cause des nombreux problèmes qu'elle a rencontré, qu'elle a appris à trouver des solutions pour les difficultés de la vie. Mia est donc une fille débrouillarde, qui n'a pas besoin des autres pour survivre. Une autre qualité ? La demoiselle est une très bonne cuisinière. Une autre ? Apprenez à la connaître et en cherchant bien, vous en trouverez peut-être.

Je résumerais ma vie en deux partie. Avant New-York, et après New-York. Avant : very bad, après : better. Pour les détails, vous n'avez qu'à lire ce qui suit. Je suis née au Texas, dans un village paumé au beau milieu de la campagne, dans une maison paumée au beau milieu des champs, dans la salle de bain du deuxième étage. Ma mère tenait à ce que je naisse dans sa propre maison, allez savoir pourquoi. Dès le début, ça n'a jamais vraiment collé entre mes parents et moi. Déjà, ils ne voulaient pas de moi. Tellement pas, qu'il n'avait absolument pas réfléchi à un prénom, et que c'est ma grand-mère, présente lors de l'accouchement, qui l'a choisi. Car elle, elle y avait pensé. C'est donc ma grand-mère maternelle qui a choisi le prénom de Mia, et Macy, c'est elle aussi. Elle s'est dit que si je n'aimais pas mon premier prénom, peut-être que j'apprécierais le second ; n'est-ce pas touchant ? Dommage qu'elle n'est pas fait long feu, et qu'elle soit décédée lorsque j'avais trois ans. Elle m'a tout de même laissé un petit -mais précieux- souvenir : une bague qui se transmettait de génération en génération, mais qu'elle n'avait apparemment pas voulu donner à ma mère. Tant mieux, elle ne l'aurait pas mérité. Je grandis donc, mes parents n'ont toujours pas l'air de m'apprécier. Ma mère me le fait savoir en m'ignorant, mon père en m'insultant et me frappant. Dès que je fais la moindre chose de travers, pof une claque. La moindre chose, c'est-à-dire venir cinq secondes après qu'il m'ait appelé, au lieu de deux. Ma mère n'a jamais rien dit, elle s'en fout. Je me demande bien pourquoi ils ont fait un enfant. Mon éducation, j'ai donc dû me l'a faire moi-même. Je n'y suis pas trop mal arrivée, en fin de compte. Cinquante mille claques et coups de pieds plus loin, me voilà adolescente. C'est là que tout se complique. Je commence à avoir mon caractère, et à me rebeller contre mes parents. Je dépasse la permission de minuit de plusieurs heures, je me mets à fumer, rien que pour les embêter, et je les insulte devant eux. Mon père passe du simple coup de pied, à l'acharnement total. Punching-ball vivant quoi. Les mois passe, et j'aperçois ma mère avec une caméra. Ma propre mère filme mon père en train de me battre jusqu'au sang. Sympa. Un soir, mon père me laisse étendue par terre, baignant dans mon propre sang. Et ma mère continue à filmer, encore quelques minutes. Je lui ai bien demandé pourquoi elle faisait ça, c'était tout simplement horrible, elle ne m'a répondu que « hop, c'est dans la boîte ». Je me suis évanouie, enfin il me semble car quand je me suis réveillée il faisait jour, je suis sortie dehors, j'ai marché jusqu'au centre du village, et après avoir regardé la date sur un journal j'ai vu que cela faisait deux jours que je « dormais ». Je suis donc rentrée chez moi, évitant les regards des quelques gens passant par là qui m'observaient bizarrement, et me suis installée sur l'ordinateur familial, pour savoir où toutes les vidéos que ma mère prenait de moi atterrissait. Mes parents n'étant pas très fut-fut, j'ai trouvé rapidement dans l'historique du navigateur : mes vidéos étaient postées sur un site de sadiques. Et elles étaient à la une. Génial ! J'ai éteint l'ordinateur, suis allée me laver, me suis habillée, et suis aller en ville. Où j'ai rencontré celui qui sera par la suite mon petit copain. Il était grand, séduisant, sympa, et me rassurait, me disait qu'il pourrait me défendre contre mes parents. Je l'ai cru, et je suis bêtement tombée amoureuse de lui. Je vous passerai tous les détails de notre vie amoureuse, et j'irais droit au plus important. À partir du moment où il s'est rendu compte qu'il ne pouvait plus vivre sans sa drogue. Mon propre copain a donc commencé à me racketter. Et puis je ne pouvais pas franchement y échapper, après qu'il m'est menacé de mort. J'aurais pu ne pas le croire, et puis il m'a donné le nom d'un gars qu'il rackettait et qui n'a pas voulu lui donner ce qu'il désirait, et ma lancé « vas voir comment il a fini ». J'ai cherché, cherché, et j'ai trouvé son numéro de téléphone. Enfin, celui de sa famille. « Tommy ? Oh, mon dieu. C'est mon fils oui, il est décédé la semaine dernière de ses nombreuses lésions. Causées par qui ? Un grand bonhomme, il s'appelle Ben je crois. Vous êtes qui ? Sa petite amie ? Il vous rackette vous aussi ? Mon dieu, vous êtes perdue. Obéissez-lui, c'est tout ce que j'ai à vous conseiller. » Super, ça s'annonçait bien. Je n'avais pas envie de finir comme le pauvre Tommy, alors j'ai obéis au grand Ben. Quand l'argent que j'avais sur moi ne lui a pas suffit, il m'a demandé mon téléphone portable. Puis encore de l'argent, que j'ai volé à mes parents. Puis que j'ai volé à des passants. Puis je suis arrivée à me faire embaucher comme serveuse dans un bar de la ville, et je volais des sous à la caisse. Quand ils ont commencés à se douter de quelque chose, j'ai arrêté de voler. Comment je pouvais gagner de l'argent autrement qu'en voulant ? En me prostituant ? Bravo. Je l'ai dis à mon copain, ça ne l'a pas dérangé. Cela ne l'a pas déranger de savoir que j'allais coucher avec d'autres que lui. J'ai donc glissé des papiers sous les tasses ou les chopes des clients, avec un prénom inventé, et une petite phrase accrocheuse. Les intéressés n'avaient qu'à me rejoindre à l'endroit indiqué pour passer une petite nuit de plaisir. « Grâce » à ce business, j'avais de quoi payer mon « petit ami », si je pouvais encore l'appeler comme ça. Au bout d'un an, j'en ai eu marre, vraiment marre. Alors tout en menant mon petit business, en payant Ben, et en me faisant taper par mon père et filmer par ma mère, j'ai réfléchit. Vite et bien. Il fallait que je parte, n'importe comment mais que je parte. Comme j'étais un poil intelligente, j'avais économiser de l'argent « au cas où ». L'argent de ma prostitution qui ne revenait pas à Ben se retrouvait dans une petite boîte à chaussures, que je calais entre mon lit et le mur, sous mon oreiller. Un soir, j'ai donc pris mon argent, rassemblé tous mes habits (qui se limitaient à deux hauts, deux pantalons et quelques sous-vêtements), et sagement attendu que mes parents daignent se coucher. Paranos qu'ils étaient, ils ont attendus jusqu'à deux heures du matin avant de se coucher. Pour être bien certaine de ne pas me faire prendre, je suis sortie de ma chambre à deux heures et demi, j'ai pris un vélo dans le garage, et ai roulé jusqu'à la ville possédant une gare la plus proche. J'ai attendu le prochain train qui partait en direction de New-York, et le sur-lendemain j'y arrivai. Ce n'avait pas été bien compliqué. Le plus difficile était ensuite de trouver un logement décent. Tant pis, un motel fera l'affaire. Un job ensuite ? Beaucoup plus compliqué. Mais au moins, ici, personne ne me frappait, personne ne me rackettait, et surtout, personne ne me sautait. J'étais plutôt libre. J'ai fureté les annonces, et postulé pour plusieurs postes. Mes économies arrivaient à leur fin, il me fallait rapidement un boulot, ou il aurait fallu que je retombe dans la prostitution, ce qui ne m'enchantait guère. Et puis, au bout d'un temps, j'ai obtenu un job. Un boulot d'assistance d'avocat. Lequel était super sympa, et avait décidé de m'embaucher pour m'aider. Eh oui, il n'allait pas m'embaucher pour mon talent, parce que étant plutôt bordélique, ranger de la paperasse n'était pas mon fort, mais avec le temps, je suis arrivée à faire du bon boulot. Cela fait maintenant cinq ans que je travaille pour lui et il vient de me basculer en CDI, et j'ai à présent un petit appartement en centre ville. Ce n'est pas parfait, mais c'est déjà « mieux ».