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le résumé des relations
UNDERCO'
caleb, les moustaches
it all begins with a kiss. Yale. Il y a maintenant environ un an. Une soirée bien arrosée. Je venais de terminer ma deuxième année de droit, pour le plus grand plaisir de mes parents, et ma plus grande ... indifférence. Je pense qu'il n'y a pas d'autre moyen de décrire ce que je ressentais ce jour là. Hormis, peut être, de la lassitude et de l'ennui. Je n'aimais pas ça, si vous ne l'aviez pas encore relevé. Et donc, mon humeur n'était pas des plus festives, le jour des derniers examens, n'ayant pas eu de réel enthousiaste quant à leur complétion. Enfin bon. Au moins, je pouvais me remettre aux grasses matinées.
J'étais allé dans le bar où les universitaires, tous confondus, étaient allés fêter leurs vacances ... Et Caleb s'y était lui aussi trouvé. Le grand Caleb Rockefeller, âgé de 3 ans de plus que moi dont la petite soeur étudiait à Harvard. Je me rappelle vivement de cette soirée ... Comme si c'était hier. Je me rappelle m'être demandé s'il était généralement aussi con, ou si c'était uniquement lorsqu'il était ivre mort ... Et j'avoue que parfois, je me pose toujours cette question, ne l'ayant pas revu depuis.
Il avait gagné à un défi. Un défi d'alcool. Il était en bien piteux état, après. Et la bonne poire que j'étais n'avait pas vu d'autre solution que d'aller l'aider ... Ce qui me vallut de sa part un baiser aromatisé à l'alcool. Et en plus, il n'était même pas en état pour rentrer chez lui ... J'avais dû, de force, le trainer chez moi afin de m'assurer qu'il ne lui arriverait rien ; j'espère qu'il n'a pas pris peur en croyant que l'on avait passé la nuit ensemble ... Enfin, non, je m'en fiche. Ça me fait assez rire, lorsque j'y pense. Je le vois bien venir me voir, là, demain, savoir si on l'avait "fait". Je me vois bien ne pas lui accorder de réponse, simplement pour m'amuser. Alors que tout le monde sait que je ne peux psychologiquement pas participer à l'acte sexuel ... Enfin, bon. Ce que je trouve drôle, dans tout ça, c'est que l'on a tous les deux demandé un transfert, et que tous deux avons choisi Harvard comme destination. Assez ironique, non ?
soliman, le violeur
LIBRE
jacobs, l'ex de jeunesse
we started nothing. Je n'oublierais jamais l'après midi où je m'étais baladé dans la ville de Bristol. Ce fameux jour où j'avais eu envie d'un café bien chaud. Ce fameux jour d'hiver.
Il avait été là. Lui, avec son regard mystérieux et son sourire en coin. Celui qui avait réussi à m'oter les mots de la bouche d'un seul regard. Celui qui m'avait vidé de ma salive au premier regard.
Le coup de foudre.
Quelque chose à propos de lui m'avait immédiatement séduit. Et à partir de ce jour, reculer en arrière m'avait été inévitable. Il avait fallu qu'il soit seul, ce jour là. Il avait fallu que le café soit bourré à craquer, tant et si bien que je n'avais pas eu d'autre choix que de m'approcher de lui afin de lui demander si je pouvais m'asseoir sur la chaise d'en face. Il avait fallu qu'il se mette à parler, et que je me mette à l'écouter. Il l'avait fallu ... Et pourtant, nous aurions été mieux sans. Je crois bien que je suis resté avec lui deux heures, ce jour là. Je crois bien que c'est ce jour là que tout à commencé. Ma première idylle, mon premier amour. Je suis reparti, mais pas avant de lui avoir laissé mon numéro, de mon écriture manuscrite, sur une petite feuille de carnet de téléphone. Je suis reparti, mais pas avant de lui avoir promis que je le reverrais ... Et je me demande si j'avais bien fait.
Nous ne vivions pas loin, l'un de l'autre. Relativement, j'entends bien. En train, cela prenait assez peu de temps. Et c'est ainsi que mes visites à Bristol se firent de plus en plus fréquentes. Il venait me chercher à la gare, avec son sourire. Ce fameux sourire qui avait le maléfice de me faire fondre de l'intérieur dès que je le voyais. Il me parlait, il me faisait la conversation, portant un vif intérêt mal placé en moi, intérêt qui ne me laissait pas indifférent et me mettait davantage sous le charme. Il m'emmenait faire le tour de sa ville, espérant me faire comprendre son affection pour celle-ci, souhaitant me familiariser avec son charme. Éventuellement, je tombais amoureux de la ville de Bristol. Mais pas avant d'être tombé amoureux de lui.
Notre ... aventure ? Je pense que l'on peut aisément appeller celle-ci une aventure, en tous les cas. Notre aventure, donc, dura pas plus de sept mois ... À compter du jour où il m'avait embrassé, sous les arbres et les flocons de neige, dans cette allée piétonne assez déserte, ce fameux après-midi du mois de Janvier. Nous étions restés ensemble assez longtemps pour que mes sentiments pour lui s'approfondissent et se développent en quelque chose de plus ancré, de plus tangible et de plus attachant ; mais assez, également, pour que je n'y perde pas ma chasteté. J'avais seize ans ; lui, en avait dix-sept. Je l'aimais ... Si vous saviez à quel point je l'aimais. Chaque minute, chaque seconde passée loin de lui m'avait été insupportable. On s'appelait quotidiennement, on se voyait tous les weekends, sauf exceptions ... C'était, au départ, à la fois, magique et merveilleux.
Mais comme tous les premiers amours, les choses dérapent parfois bien trop rapidement.
Des cris éclatent, certains explosent en sanglots, d'autres claquent des portes, et au final, ce qu'il reste, lorsque le calme revient et que le brouillard se lève, c'est des coeurs brisés, piétinés et arrachés de leurs orbites.
Si nous ne nous étions pas confessés notre amour dans le témoignage de corps nus, c'est bien parce que je n'y était pas encore préparé. J'avais peur. J'avais peur de ce que cela pourrait faire. Peur de ce que cela voudrait dire. J'avais peur de ne pas aimer ça. Ou au contraire, de trop l'aimer. Peur de décevoir, peur d'être déçu ... Les motifs changent, le fond reste le même. Je n'avais pas eu le courage de me lancer. Et pourtant, il m'avait attendu. Il m'avait attendu alors que rien ne le forçait à m'attendre. Il s'était lui aussi privé de passion charnelle afin de pouvoir la trouver en mes bras. Et finalement, lorsque j'étais finalement prêt, les choses explosèrent et nos routes se séparèrent. Il croyait que je le trompais, il croyait que je lui étais infidèle. J'étais venu chez lui, ce fameux vendredi où sa famille était partie à l'Opéra afin de lui annoncer que je pouvais enfin m'offrir à lui. Il m'a accueilli avec insultes et mépris. Dégoût et rage. Haine et tristesse. Colère et douleur. Je me rappelle encore du goût des larmes qui me coulaient le long des joues. Des explications en vain que j'avais tenté de faire, parce que jamais, Ô grand jamais n'aurais-je même pu envisager de le tromper ... Il avait vu des photos, et les avaient mal interprétées. Vraiment très mal interprétées ... Je croyais qu'il le savait, pourtant, que j'étais 100% homosexuel. Je croyais qu'il le savait, aussi, que je l'aimais ... Il disparut ainsi, me claquant la porte au nez, les dents serrées, desquelles s'échappaient avec difficulté les mots suivants : Casse toi. Je ne veux plus jamais te revoir. Tu me dégoutes.
Écoeuré. Apeuré. Ravagé. Ce sont, sans doute, les mots qui qualifiaient, alors, le mieux mon état d'esprit. J'étais rentré chez moi. Déçu. Dégouté. Vexé. Sous la pluie, dans la nuit noire. J'avais mal. J'avais tellement mal que je n'avais qu'une envie : m'enfermer dans ma chambre, et m'accroupir derrière la porte afin de laisser mon désarroi émaner de mes entrailles et repeindre mes murs d'une noirceur qui m'était pourtant étrangère. Le nuage de naïveté et d'espoir sur lequel je me maintenais auparavant s'écroula. J'avais essayé de le rappeler, de le revoir. De le raisonner, de lui expliquer la vérité. Mais il n'a jamais voulu l'entendre.
Finalement, il avait disparu. Et je me devais, moi aussi, de partir. Il avait disparu sans que je puisse m'expliquer. Il avait disparu sans qu'on puisse se dire au revoir comme il se le devait. J'avais été prêt à lui offrir tout ce qu'il voulait. Mon amour, mon soutien ... Moi, tout simplement. Il m'a tout renvoyé au visage, sans me laisser m'expliquer. J'avais fait tous mes efforts pour me préparer, pour lui épargner la douloureuse attente qu'il avait été forcé de subir plus longtemps que je ne l'aurais souhaité. Mais en vain ...
Et depuis, je n'ai plus jamais été prêt à passer à la prochaine étape. Je n'ai plus jamais pu m'offrir à qui que ce soit. Ce n'est pas faute d'avoir essayé. Ce n'est pas faute d'en avoir eu envie. Mais quelque chose s'était brisé en moi, depuis que j'avais été avec Jacobs. Et je n'avais jamais réussi à tourner la page, et changer de chapitre. Ou même, de fermer le livre, tout simplement, afin d'en choisir un autre, plus à mon goût.
Nous nous étions aimés. Nous ne nous aimons plus. Avec le temps, nous avons refait nos vies ... Du moins, c'est ce que j'avais fait.
Mais je n'oublierais jamais Jacobs, pour la simple et bonne raison que ce que nous avons vécu était au départ magique. C'était mon prince charmant. Mon super héros. Il m'avait offert le compte de fées dont trop rêvaient mais que trop peu recevaient. Je garderais tous les souvenirs, photos, tickets de trains, lettres et présents, qui m'évoquent un souvenir de lui. Je garderais tout, et je n'oublierais pas.
indio, l'admirateur secret
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